Une longue liste de 38 délits était reproché hier devant le tribunal correctionnel d’Avignon à Amar Boudiaf, un Marseillais âgé de 36 ans.
Il s’agit de faits commis selon le même mode opératoire, entre le 30 mai et le 15 août 2010, sur les communes de la Tour d’Aigues, Pertuis, Peyrolles, Saint-Cannat, Cadenet, Eyguières, Mallemort, Charleval, Lourmarin et Eguilles. Les vingt victimes – quinze sont des personnes âgées de 73 à 89 ans – se sont laissé convaincre par cet homme affable : “Le distributeur automatique de billets dysfonctionne. Il faut remettre la carte et refaire le code !”
“Oui, c’est dégueulasse, tout cela a un côté très désagréable”, attaque Me Jacquemin, en défense. Mais, pour autant, si son client a agi ainsi, c’est parce qu’il souffre d’une véritable addiction au jeu. Il devait rembourser une dette et a été repris par ses vieux démons qui lui ont valu des condamnations précédentes. Il a commis des escroqueries avec astuce. Sans violence physique, même si, admet l’avocat, ces vols peuvent être à l’origine de traumatismes pour des personnes âgées. “Mais les établissements bancaires ont réglé les victimes et finalement ce sont des banques à la moralité douteuse, comme le montre l’actualité, qui font les frais de ses agissements”, plaide l’avocat. […]
