L’embauche d’étrangers au sein de la police genevoise est remise en cause suite aux prises de position de la conseillère d’Etat Isabel Rochat.
Habiter en France, ne pas pouvoir excercer ses droits civiques en Suisse et faire preuve d’autorité à Genève, cela s’apparente au mercenariat. (Mouvement Citoyen Genevois)
«Je ne suis pas favorable à l’engagement de frontaliers», réagissait, hier, la conseillère d’Etat Isabel Rochat, à la suite de l’embauche récente de frontaliers dépourvus de la nationalité suisse aux postes d’assistants de sécurité publique (ASP). À ce jour, le recrutement de gendarmes est exclusivement réservé aux détenteurs d’un passeport à croix blanche. Les personnes au bénéfice d’un permis C peuvent également accéder à la fonction, sous réserve d’entamer une procédure de naturalisation qui aboutisse avant la fin de la formation.
Quant aux postes d’ASP, il s’agit avant tout de fonctionnaires au service de la police. Responsables notamment du transport de détenus, ils sont armés et portent l’uniforme, mais n’ont aucune mission de maintien de l’ordre et de sécurité dans les rues genevoises. Embaucher des frontaliers étrangers aux poste d’ASP est donc légal selon la loi, «mais pas compatible avec les tâches requises» selon la ministre. Isabel Rochat a donc donné des consignes, afin de ne plus recruter de frontaliers étrangers. […]
Pour Mathilde Captyn, cheffe de fil des Verts au Grand Conseil, «on ne peut pas faire les frais d’un débat, alors que le manque d’effectifs au sein de la police est criant». Qu’importe la nationalité pour son parti, deux éléments s’imposent à la députée: «Le candidat doit suivre la formation dispensée par l’Etat de Genève et habiter la région ». Et l’élue verte de poursuivre: «La formation dispensée à Genève offre le cadre légal» en transmettant les connaissances nécessaires sur la région, sa culture et ses moeurs. Le côté de la frontière importe peu pour l’élue verte, car «il faut penser en terme d’agglomération franco-valdo-genevoise». Mathilde Captyn ne peut imaginer un policier parisien à Genève, par contre, un citoyen d’Annemasse si. Enfin, la procédure de naturalisation ne devrait pas être obligatoire pour les Verts. …]