« En Espagne, les filles gagnent 100 € par nuit; à Cannes, c’est 500. » En une phrase, tout est dit. Cet axiome prononcé par l’un des quatre prévenus, hier au tribunal correctionnel de Grasse, explique la soudaine recrudescence de jeunes beautés slaves sur les trottoirs cannois, au début de l’année 2010.
Plus précisément à proximité du rond-point Gould, où ces belles de nuit originaires du pays des Carpates se disputaient le bitume pour vampiriser le client de passage. Seulement voilà. Les (bons) sentiments ne font pas bon ménage avec la prostitution. […]
« Des proxénètes par assistance »
À la défense, des Vasile (neveu et oncle), Me Pyne plaide que ses clients n’ont fait que rendre service à leurs compatriotes en jupes courtes, tels des « proxénètes par assistance ». Me Petit veut « ramener ce petit dossier à de plus justes proportions », tandis que son confrère Me Verrier prie le tribunal de ne « pas juger sur les dénonciations entre mis en cause », d’autant qu’ « à Cannes comme ailleurs, on a encore besoin des chanteurs de rue ».[…]