L’étude va à contre-courant des idées reçues.
Selon le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), le nombre de demandeurs d’asile dans les pays riches a globalement diminué de 40% en dix ans.
Seuls quelques pays, dont la France, enregistrent des hausses, parfois spectaculaires.
“La dynamique globale est en train de changer”, commente le Haut commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres. Le nombre de demandeurs d’asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu’il y a dix ans, tandis que les niveaux augmentent d’une année sur l’autre dans un tout petit nombre de pays.
La baisse est supérieure à 30% dans huit pays riverains de la Méditerranée : Albanie, Chypre, Grèce, Portugal, Espagne et Turquie. Elle atteint même 53% en Italie et 94% à Malte, des pays qui ont mis en œuvre ces dernières années des mesures pour juguler l’afflux d’immigrants par la mer.
Parallèlement, les demandes d’asile ont explosé en Allemagne (+ 49%), en Suède (+ 32%) et au Danemark (+ 30%). L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait face à une augmentation de 31%.
(…) La France figure à la deuxième place, avec 47.800 demandeurs d’asile, soit une augmentation de 13%. Les demandeurs venant principalement de Géorgie, du Bangladesh et d’Haïti.
Selon le HCR, les Serbes, notamment en provenance du Kosovo, représentent le plus grand nombre de candidats à l’asile dans l’ensemble des pays, avec un total de près de 29.000 demandes. Arrivent ensuite les Afghans, dont le nombre est en diminution, et les Chinois, en augmentation.