Le secrétaire national du PS affirme avoir les preuves de la complicité entre les frères Guérini. Un vrai réquisitoire : Discret pendant la campagne des cantonales, le député socialiste Arnaud Montebourg, en passe d’être réélu à la présidence du Conseil général de Saône-et-Loire, où il a glané un siège, revient à la charge. Après un rapport au vitriol contre la fédération PS des Bouches-du-Rhône et son patron Jean-Noël Guérini, également président du CG, il assure détenir les preuves de ses accusations. Le secrétaire national du PS à la rénovation n’est pas tendre non plus avec la Première secrétaire du parti, Martine Aubry. […]
Lorsque j’ai alerté Martine Aubry, elle m’a d’abord dit, en substance, de “laisser les Bouches-du-Rhône tranquilles, ne t’en mêle pas.” Lorsque j’ai dit que je déposerai quand même un rapport écrit, il m’a été indiqué qu’on refuserait par avance tout rapport de ma part. Puis quand on l’a lu, on m’a dit qu’il n’y avait rien dedans. C’est pourquoi j’ai adressé à Martine Aubry le contenu des preuves formelles et effrayantes des pratiques du CG13 dirigé par Jean-Noël Guérini.[….]
– Quels sont les faits incontestables à ce jour ?A.M. : Les pièces que j’ai livrées à la justice et à Martine Aubry démontrent qu’Alexandre Guérini, aujourd’hui mis en examen pour corruption active, détournement de fonds publics et blanchiment en bande organisée, donnait des ordres au directeur de cabinet du Conseil général, à celui de la Communauté urbaine, à plusieurs directeurs des services de ces collectivités. Qu’il distribuait des logements et faisait distribuer des subventions aux associations amies, organisait les embauches, assurait les promotions au sein de l’Opac des Bouches-du-Rhône, obtenait l’achat de terrains et faisait pression pour obtenir certains marchés. Aucune de ces activités ne pouvait aboutir sans la complicité de son frère, Jean-Noël, et sans l’appui de ce dernier. Complicité que révèlent de nombreuses pièces versées à la justice et à Martine Aubry. […]