Il préférait dérober quelques euros ou un écran plat en cassant un commerce, que de remplir les imprimés de Pôle Emploi. C’était devenu chez lui un acte impulsif, pour s’acheter de l’alcool .
Cette confidence d’enquêteur en dit long sur l’état d’esprit de cet homme de 35 ans, soupçonné d’avoir commis une trentaine de cambriolages de commerces. En janvier et février, les casses avaient explosé sur les secteurs de Pont-de-Chéruy et de Crémieu. Et les gendarmes avaient vite acquis la certitude qu’ils étaient en présence d’un seul et même individu.
Identifié fin février par les enquêteurs de la brigade de Pont-de-Chéruy, l’homme, en cavale pour ne pas avoir réintégré sa cellule après une permission de sortie, restait cependant introuvable. Et pour cause, il n’avait pas d’adresse fixe, sillonnant les routes nord-iséroises. Remarquant un dispositif accru des gendarmes sur le terrain, il avait fini par élargir son rayon d’action jusqu’à Morestel, Loyettes, Lagnieu ou encore dans la vallée du Rhône.
Il est resté introuvable jusqu’au 26 février au soir, date à laquelle il a été interpellé dans le nord de l’Ardèche après un car-jacking. Depuis, il “réside” à la maison d’arrêt de Privas.
En début de semaine, les enquêteurs de Pont-de-Chéruy sont allés l’entendre. L’intéressé a reconnu une très grande partie des faits qui lui sont reprochés. Par le passé, il a déjà effectué une dizaine d’années d’emprisonnement…