Le collectif des 44 députés UMP de La Droite populaire, formé il y a quelques mois pour “droitiser” la majorité face à la poussée de Marine Le Pen, a connu mercredi une petite consécration en étant reçu par le Premier ministre, François Fillon, à Matignon.
On lui a expliqué notre positionnement, qui n’est pas de courir derrière l’extrême droite mais d’être nous-mêmes”, a déclaré à la sortie de Matignon l’un des 44, Lionnel Luca (Alpes-Maritimes), réclamant de M. Fillon qu’il soit “plus mordant”.
Les membres du collectif se définissent comme des “gaullistes” – voire des “anarchistes de droite” – en mission de reconquête des électeurs UMP sensibles aux sirènes du Front national.
Nation”, “sécurité”, “politique familiale”, sous la bannière du drapeau tricolore, le collectif, lancé le 14 juillet 2010, est animé par des élus du Sud-Est comme M. Luca, confrontés dans leur fief à un FN au plus haut depuis les années 1980.[…]<:P>
“Il est incontestable que nous sommes une digue face au FN”, poursuit M. Luca, qui veut “éviter que les électeurs de l’UMP restent chez eux et que quelques-uns franchissent le pas vers le Front”.
“On aime la Nation et on ne veut pas en laisser le monopole à l’extrême droite. On vient du gaullisme, pour la plupart, ou du libéralisme”, proclame-t-il.
“Si la droite avait toujours été la droite, et si les gaullistes avaient toujours été gaullistes, le FN n’existerait pas”, ajoute Christian Vanneste (Nord).