29 décembre 2008, il a dans un appartement de Bagnols-sur-Cèze tenté de tuer Virginie, la jeune femme qui partageait sa vie depuis quelque mois ? Bataille d’experts, une fois de plus…
Les deux psychiatres qui ont examiné l’accusé durant l’instruction ne sont pas arrivés aux mêmes conclusions. Pour le premier, Boutemar présentait au moment des faits une abolition de son discernement ou du contrôle de ses actes. Pour un autre collège d’experts, il s’agissait seulement d’une altération du discernement. Une nuance qui vaut à l’accusé de comparaître depuis hier devant la cour d’assises.
Que l’ancien héroïnomane ait eu envie de tuer Virginie en lui assénant treize coups de couteau, dont une majorité au niveau du thorax, il ne le nie pas. Ce qu’il paraît en revanche incapable d’expliquer, ce sont les mobiles de ce qu’un policier qualifiera à la barre de folie meurtrière.
Boutemar affirme avoir vu le démon sortir de la tête de sa compagne. Aux juges d’instruction, il a déclaré : « Elle m’a rendu fou, cette meuf, elle m’a rasé la tête, coupé la barbe, m’a fait mettre une boucle d’oreille. Au début ça allait, puis c’est parti en sucette. »
[…] Toxicomanie, délinquance et incarcération ont occupé la vie de Noam Boutemar depuis son adolescence, suivant ainsi les traces de son père, plusieurs fois écroué pour vols et trafics de stupéfiants. […]
