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Quelle place pour les métis dans la France « black blanc beur » ? C’est la question que pose Fabrice Olivet dans son ouvrage La Question métisse (1000 et une nuits) dont nous publions ici quelques extraits.

Apparemment le XXIe siècle est celui des identités en souffrance, identité de Noirs, de Juifs, de demi-Noirs, de demi-Juifs, de musulmans, d’Arabes, d’Arméniens, de Corses, de Céfran, de « Souchiens » – oui, les Français de souche… Et j’en passe. C’est le sujet à la mode, le sujet qui fâche : les races, les couleurs, ce que l’on ose à peine pudiquement évoquer sous le terme d’identité, une périphrase à des années-lumière de la crudité des propos de la rue. Dans les années 1960, on parlait des « bougnoules », des « ratons » ou des « nègres ». Autre temps, autre vocabulaire, mais déjà cette difficulté à désigner l’endroit où ça gratte. Le problème des relations interraciales dans l’espace français a besoin d’être vulgarisé pour cesser d’être vulgaire. (…)

Le métissage : une singularité française

Je vis dans un pays qui se bouche les oreilles, qui se bande les yeux, comme s’il savait par avance que les histoires d’Arabes, de Noirs, de Juifs allaient forcément lui être comptées en débit. La France est probablement le pays qui a œuvré le plus pour bâtir un monde sans frontières, sans races et sans religions ! Et nous baissons la tête comme des coupables ? (…)

Atlantico.fr

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