Chaque jour, la police française intercepte une quarantaine de clandestins tunisiens et les renvoie en Italie.
La Commission européenne a condamné, vendredi, les contrôles mis en place par la France dans la zone frontalière avec l’Italie à seule fin d’intercepter les migrants tunisiens. La France et l’Italie sont membres de Schengen, l’espace européen sans frontières intérieures, a rappelé la commissaire en charge de l’Immigration Cecilia Malmström au cours d’une conférence de presse à Bruxelles. “La France pourrait évoquer une menace grave à l’ordre public, mais nous ne sommes pas dans ce cas”, a-t-elle précisé. Cecilia Malmström a en outre estimé que “les autorités françaises ne peuvent pas les renvoyer en Italie”.
Cette possibilité est toutefois prévue par un accord bilatéral conclu entre la France et l’Italie et entré en vigueur en septembre 2000, ont souligné les autorités françaises, qui ont rappelé son existence à la Commission. Un désaccord subsiste toutefois entre Paris et la Commission sur les contrôles effectués par la police française dans le département des Alpes-Maritimes, frontalier avec l’Italie. Une quarantaine de clandestins tunisiens sont interceptés chaque jour et renvoyés à Vintimille, en Italie. […]