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C’est la plus vive inquiétude de l’autre côté de la frontière. Où le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi en déplacement sur l’île de Lampedusa, a utilisé l’expression de « tsunami humanitaire » pour décrire la situation des quelque vingt mille Tunisiens arrivés sur la petite « Ellis island italienne » depuis le mois de février.

Une urgence qui s’est traduite à Vintimille, par la création d’un centre d’accueil pour des réfugiés estimés au nombre de cinq cents aujourd’hui. Ces derniers, à défaut de passer au travers des mailles du dispositif français anti-immigration, avaient fait de la gare des chemins de fer italiens leur campement de fortune en plein centre de la cité frontalière .
Une situation tellement précaire que le maire, Gaetano Scullino, a mis à disposition des Tunisiens 250 lits dans l’ancienne caserne des pompiers. Un centre d’hébergement d’urgence ouvert jeudi dernier  et placé sous la responsabilité de la Croix-Rouge italienne. Mais, face à l’afflux des candidats à l’exil, le nombre de places s’est vite révélé insuffisant. Et l’on dénombre aujourd’hui le double de demandes.».

Pas de Sangatte à l’italienne

En d’autres termes, nos voisins ne veulent pas, chez eux, d’un Sangatte italien. On se souvient en effet de ces milliers de migrants voulant rejoindre l’Angleterre et qui sont restés bloqués dans le Pas-de-Calais. La même « jungle inhumaine » à Vintimille, Silvio Berlusconi n’en veut pas. Il entend bien n’en faire qu’un lieu de transit pour les migrants « ayant exprimé la volonté de rejoindre leurs parents et amis en France ou Allemagne ». Selon « Il Cavaliere », des « permis de séjour leur permettant de circuler librement en Europe », pourraient leur être délivré en vertu de l’article 20 de la loi unifiée sur l’immigration.

(…) Mais, pour l’heure, c’est vers la Tunisie que le chef du gouvernement transalpin vient de se tourner. Au nom de « l’urgence humanitaire », il demande tout bonnement le rapatriement par-delà la Méditerranée des milliers de réfugiés arrivés à Lampedusa.
L’avenir de ces jeunes Tunisiens, qui continuent d’affluer à Vintimille, n’est donc pas près de se régler. Car de toute évidence, personne ne veut d’eux.

NiceMatin

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