Une douzaine d’ONG ont réclamé, lundi, un moratoire sur les renvois dans leur pays des migrants tunisiens arrivés en Italie, alors que le chef du gouvernement de ce pays, Silvio Berlusconi, se trouvait à Tunis pour tenter de trouver une solution à cette question.
“Les États européens ne peuvent pas répondre au processus démocratique en cours (en Tunisie) par une politique répressive à l’égard des migrants, en faisant peser la menace d’un renvoi collectif”, affirment les ONG en demandant un “moratoire immédiat” sur le renvoi des migrants. “Non seulement cette menace doit être levée, mais les États de l’UE ont la responsabilité d’accueillir dignement celles et ceux qui sont arrivés en Europe ces dernières semaines”, ajoutent-elles en dénonçant “l’arbitraire et l’incohérence” du gouvernement italien à se sujet. Silvio Berlusconi est arrivé lundi à Tunis accompagné de son ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, qui avait menacé la semaine dernière de rapatrier de force les immigrés arrivés sur l’île de Lampedusa si les autorités tunisiennes ne bloquaient pas les départs à partir de leurs côtes.