L’ancien dictateur communiste polonais Wojciech Jaruzelski, 87 ans, évoque une piste islamique, selon lui “la plus logique”, lors de l’attentat du 13 mai 1981 contre le pape Jean Paul II, dans un entretien au mensuel catholique Jesus publié lundi.
“Il y avait certainement plusieurs pays et diverses forces qui ont voulu que le pape soit éliminé, mais cela ne signifie pas qu’ils ont donné l’ordre de le tuer”, dit-il. “Outre le Kremlin, il existait déjà alors un islam radical qui haïssait le pape et voyait en lui le chef des croisés. Peut-être n’était ce pas un hasard qu’Ali Agça (ndlr, l’auteur de l’attentat) était un citoyen turc, un musulman, qui au nom de l’islam avait déjà menacé de tuer Jean Paul II durant un voyage en Turquie en novembre 1979″, affirme-t-il. “Derrière lui agissaient des fondamentalistes? Nous ne le savons pas. Cependant, a posteriori, la piste islamique semblerait la plus logique”, conclut-il.
Ali Agca, a été condamné à la prison à perpétuité, puis gracié en 2000 et extradé en Turquie, mais le mystère reste entier sur cet attentat. La “piste bulgare” a été la plus souvent avancée mais elle n’a jamais été étayée. Le KGB a également été cité comme l’un des éventuels commanditaires.