Marine Le Pen, la présidente du FN, a donné rendez-vous ce matin à une vingtaine de journalistes économiques pour présenter “les grandes orientations” de son projet économique et social. J’y étais. Ce n’était pas une conférence de presse mais “un petit-déjeuner de travail” qui s’est révélé compliqué à mener tant les questions fusaient de toute part.
[…] Cohérent, ce projet l’est. C’est indéniable. Le programme économique du FN n’est pas “fantaisiste”, “simpliste” ou même “ringard”, comme certains ont pu le dire. Non, il est simplement passéiste, irréaliste et contreproductif. Et je suis sur d’une chose : le pays ne se portera pas mieux après un quinquennat frontiste. […]Quant à l’emploi, tout repose sur le concept bien connu de “préférence nationale” qui aura un impact direct sur les dépenses de l’État. La démonstration est simple : vu que la politique d’immigration française coûte 40 milliards par an – personne ne sait d’où sort ce chiffre mais passons -, il suffit de renvoyer les étrangers chez eux pour économiser de l’argent et le dépenser utilement. Surtout s’ils sont au chômage. “Un étranger a vocation à rentrer chez lui s’il ne trouve pas d’emploi”, a assuré Marine Le Pen. Et s’il a cotisé à l’assurance-chômage et aux autres branches de la Sécu ? […]
Ah oui, j’allais oublier le dernier point : la présidente du FN veut mettre fin à la fraude sociale et notamment lutter contre “les 10 millions de fausses cartes vitales, sur les 60 millions en circulation.” Là encore, on ne sait pas d’où sort ce chiffre. Sa solution ? Donner trois mois à tous les bénéficiaires pour se présenter à leur caisse d’assurance maladie sous peine de voir la carte désactivée. […]