Roland Ries, sénateur-maire (PS) de Strasbourg, aurait répondu à des parents d’élèves lui demandant pourquoi les restaurants scolaires de sa ville servent de la viande halal, mais ne font pas maigre le vendredi, en faisant référence à la «diversité» dans le premier cas et à la «défense de la laïcité» dans le second.
Nous servons de la viande halal par respect pour la diversité, mais pas de poisson le vendredi par respect pour la laïcité.”
En moins d’une journée, la saillie du maire de Strasbourg a fait le tour de la cathosphère, suscitant des réactions allant de 1 à 7 sur l’échelle de Hessel.
J’avoue, pour ma part, avoir beaucoup de mal à prêter quelque crédit à la réalité des propos du maire de Strasbourg. Seul un alpiniste aguerri pourrait atteindre un tel Himalaya de la sottise. Or, Roland Ries n’a pas de piolet, mais une agrégation de Lettres. Il connaît le sens des mots.
Au cas où il aurait réellement fait cette réponse déconcertante, on lui conseillera de réviser son catéchisme. La consommation de viande halal n’est pas un trait de la «diversité» culturelle, mais une prescription formelle du Coran tout entière contenue dans la célèbre Sourate La Table. […]
Pourquoi ce qui est concédé à certains au nom de la diversité» ne le serait pas à d’autres en vertu du même principe ? C’est que la « diversité» dont il est question n’est pas un principe, mais un strict synonyme d’islam. Toutes les religions menacent la laïcité, à l’exception de la musulmane. […]
(Merci à létonné)