Salim B., «Français d’origine algérienne» est détenu depuis août 2008 à la prison d’Oran pour trafic de stupéfiants. Typhanie, sa compagne qui réside en France, se bat pour lui.
Parti en vacances en 2008 en Algérie, Salim B. 30 ans, a tenté de rentrer en France avec 140 kilos de résine de cannabis à bord de son véhicule. Crédule ou intrépide, il a été appréhendé et immédiatement incarcéré en août de cette année-là à la maison d’arrêt d’Oran. Jugé en janvier 2010, le verdict est cinglant : réclusion à perpétuité. Il a fait appel de la décision, a demandé un pourvoi en cassation, mais rien n’y a fait, la sentence a été maintenue : c’est la prison à vie pour Salim. Une peine démesurée par rapport à l’infraction commise. Mais telles sont les peines applicables pour ce genre de délits en Algérie. […]
Il n’a personne d’autre là-bas, et sans famille la vie carcérale est très rude. Pas de nourriture, pas de linge propre pour se vêtir ou pour dormir. Rien ! Ce ne sont pas les « prisons hôtels » de France, où les détenus sont nourris, logés, blanchis et peuvent même travailler. Lui est dans une cellule de 4 mètres de large et 15 de long, avec 22 codétenus. Ils dorment à même le sol et ont pour seules distractions les quelques promenades quotidiennes. […]
Me Gilbert Collard a répondu à nos questions concernant cette affaire :
En France, Salim aurait pris combien pour les mêmes faits ?
Douze ans maximum sans compter les remises de peines et les conditionnelles.