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[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xi40tm_slahedine-libre-grace-a-la-mobilisation-lyon_news[/dailymotion]La préfecture a-t-elle eu peur des jeunes Brondillants ? Soixante d’entre eux ont finalement défilé dans le calme et la joie, cours de la Liberté entre 14h et 15h ce mardi à Lyon 3e, à l’appel du Réseau Éducation sans frontières de Lyon. Venus défendre les intérêts de leur ami et camarade, Slahedine Sadok, Tunisien de 20 ans, scolarisé en CAP coffreur au lycée du bâtiment, Tony Garnier. Le jeune sans-papier a finalement été libéré, contre toute attente, ce mardi matin à 11h.
Tout a commencé vendredi 1er avril à la gare de la Part Dieu. Slahedine accompagne alors des membres de sa famille prendre le train, il leur explique, en arabe, comment acheter des billets. Les policiers le repèrent et décident de le contrôler, victime selon Catherine Tourier de RESF d’un “contrôle au faciès”. Le jeune homme est aussitôt conduit au commissariat. Les policiers s’aperçoivent qu’il est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui expire le 17 avril. […]
Philippe Bouvard, enseignant au lycée et membre de RESF éducation explique : “chaque fois qu’on nous confie des mômes, qu’on a la tâche de leur donner une formation, quand on vient nous les prendre en milieu d’année, c’est un mépris de notre travail. Sans compter la faute morale que cela représente. Se priver de la richesse que représente cette jeunesse … “, déplore l’enseignant qui affirme qu’il n’était pas au courant que Slahedine était sans-papier au départ.
Slahedine a finalement été libéré ce mardi matin, peu avant la manifestation prévue par ses camarades au centre de Lyon. Un papier officiel lui a été remis à sa sortie du CRA qu’il garde précieusement dans son portefeuille. Il indique qu’il a jusqu’au 15 juillet pour quitter la France… Il va faire un nouveau recours et demander pour la troisième fois des papiers.