Haroun, 19 ans, victime d’un guet-apens le 2 avril à la gare RER de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) a quitté l’hôpital lundi soir. Face aux différentes versions de son agression, le jeune homme plaide au quiproquo.
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Cinq jeunes suspects incarcérés
[…]Le jour de l’agression, Haroun se trouve à la gare RER de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) en compagnie d’Awa*, une adolescente de 16 ans présentée comme sa petite amie.
Dans un premier temps, une romance sur fond de guerre des territoires se dessine : les agresseurs n’auraient pas supporté de voir Awa, une jeune fille de leur cité, au bras d’un habitant d’un autre quartier. Mais le meneur présumé de l’agression livre une version différente : il voulait punir Haroun, soupçonné d’être le petit copain de sa sœur, Lilia*, 15 ans, avec laquelle il aurait eu des relations sexuelles. Face à ces deux versions, Haroun plaide le quiproquo. […]
Connaissiez-vous le meneur ?
Je l’avais vu une seule fois, trois semaines avant l’agression. J’étais dans un centre commercial de Rosny, avec Awa et Lilia. Quand il m’a vu avec sa sœur, il m’a demandé qui j’étais, et d’où je venais. J’ai d’abord refusé de répondre, et comme il insistait, j’ai fini par dire que je venais de Sartrouville. Il m’a répondu : « T’es pas de Rosny? Alors tu dégages. Ça se passe comme ça, ici. » J’ai préféré partir. Le soir, Awa m’a appelé pour me dire qu’il les avait frappées toutes les deux après mon départ.[…]
*Les prénoms ont été changés.