La quinzaine culturelle africaine vient de commencer. C’est déjà la treizième édition de cet événement organisé par la Communauté des ressortissants de l’Afrique de l’Ouest (Crao) qui se tourne résolument vers les enfants. La tolérance s’apprend dès le plus jeune âge.
On vient parfois nous expliquer que la deuxième génération d’immigrés refuse de s’intégrer. Pas français, les enfants de Sénégalais nés en France ? « Ce ne sont pas les mêmes enfants que chez nous ! » assure un membre du groupe sénégalais M’Baym[…]. Lui qui anime régulièrement des ateliers de danse et de percussions est formel : « Ici, il y a plus de retenue, ils ne sont pas vraiment libérés par rapport à leur corps. » Quoi qu’on en pense, aussi foncée soit leur peau, les petits qui ont grandi en France ont des habitudes bien françaises. « Ils n’hésitent pas à demander à un adulte s’il ment, précise aussi Sérigné Diop. Au Sénégal, ça ne se fait pas ! » Pour le président de la Crao (Communauté des ressortissants de l’Afrique de l’Ouest), la quinzaine africaine doit permettre de sensibiliser tous les enfants, y compris les siens, à la culture du continent noir.
Ateliers dans les écoles
[…] Toutes les classes de Pierre-de-Roubaix et Léon-Marlot se mettent à l’heure de Dakar. La deuxième semaine, ce sera le tour des centres sociaux. « On finance ces actions sur nos fonds propres, apprendre l’ouverture dès le plus jeune âge, ça n’a pas de prix », souligné Sérigné Diop.
L’ouverture, la tolérance, le mélange des cultures… Ce sont aussi des principes que la Crao s’applique à elle-même. Au cours de la deuxième semaine (voir programme), la quinzaine ne sera pas sénégalo-sénégalaise. Des associations de Guinée-Bissau ont décidé de s’impliquer.[…]