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Arielle Schwab, présidente de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), considère que des aménagements, qu’elle appelle des «solutions individuelles», pour les juifs pratiquants ne sont pas des atteintes à la laïcité.

Cette actualité a eu un autre écho inquiétant : la mise en concurrence des communautés religieuses. Une communauté juive privilégiée face à une communauté arabo-musulmane stigmatisée. L’éternelle théorie du deux poids deux mesures. Nous, étudiants juifs de France, avons été parmi les premiers à dénoncer la stigmatisation de la communauté arabo-musulmane qui s’insinue en France.

Une poignée d’étudiants juifs des classes préparatoires s’apprêtent à payer le prix fort de la laïcité, dans des circonstances particulièrement violentes. Après deux ou trois années de leur vie consacrées à travailler en vue des concours pour les grandes écoles, ils ne pourront pas les passer et devront, pour certains, renoncer même à intégrer une école, s’ils veulent respecter les règles religieuses de la Pâque juive, du lundi 18 au soir jusqu’au 25 avril.

J’ai appris et pratiqué la laïcité comme un art du vivre-ensemble qui permet à des gens de différentes origines culturelles, sociales et religieuses de faire société. Un principe qui m’a permis de m’approprier et de me battre pour les valeurs républicaines. C’est un concept compliqué qui se définit par la neutralité de l’Etat devant le religieux et dans un même mouvement, garantit la liberté de culte : une place, donc, pour la pratique religieuse. […]

Il n’est pas question ici de revendication : la République et ses institutions n’ont pas de compte à rendre aux étudiants pratiquants. Mais on peut attendre d’elle qu’elle cherche des solutions individuelles, des arrangements, lorsqu’ils sont envisageables et qu’ils tiennent compte du principe d’équité devant l’examen. C’est aussi cela agir au nom de la laïcité. […]

Nous savions que le débat sur la laïcité risquait de pointer du doigt une fois de plus les musulmans de France. Soyons clairs : ce n’est ni une affaire de laïcité ni une affaire de mesure, c’est une affaire de xénophobie ou de racisme. […]

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