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Autorisés à rester sur le sol italien quand ils débarquent à Lampedusa, les migrants tunisiens tentent alors d’entrer en Europe. Beaucoup restent coincés à la ville frontière de Vintimille. La France leur interdit son territoire. Certains sont là depuis des semaines, menant une existence misérable.

(…) Les migrants rêvent de la France, où beaucoup ont de la famille. De la Belgique, qui, on ne sait pourquoi, a une cote énorme. De la Scandinavie, de l’Allemagne. « N’importe quel pays où on pourra travailler, vivre une vraie vie », dit Ali, qui gagnait 5 € par jour comme peintre, à Djerba.

Combien sont-ils ? Autour de 300, assure-t-on au commissariat de police où on loue leur bonne conduite. Parfois, des commerçants donnent des fruits, du lait, des biscuits.

« Les Italiens sont plutôt gentils. Ce n’est pas comme vous, les Français !, s’énerve Kais, 21 ans. Je suis allé à Menton. J’y ai passé deux jours avant de me faire attraper. Personne ne m’a proposé du pain ou une bouteille d’eau. Les policiers ont été brutaux, on m’a mis des menottes, comme un voleur. Pourquoi êtes-vous tellement sympas quand vous venez chez nous, en Tunisie, et racistes, chez vous, en France ? »

Ouest France

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