A contre-courant des analyses qui occupent l’espace médiatique arabe et international, l’auteur montréalais d’origine algérienne Ahmed Bensaada (www.ahmedbensaada.com) vient de signer un essai très documenté sur le rôle des Etats-Unis dans le vent de révolte qui balaie le monde arabe depuis décembre dernier.
« Arabesque Américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe » est le titre de son livre dont la sortie officielle est prévue la semaine prochaine au Québec (Canada) aux éditions Michel Brûlé. Pour ce docteur en physique et récipiendaire d’une multitude de prix d’excellence au Canada « Il est clair que ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont fait cette révolution, mais il n’en demeure pas moins que ce sont eux qui ont accompagné et encadré les principaux activistes que ce soit en Tunisie, en Egypte et dans les autres pays arabes à travers leur formation et ce bien avant le début de la contestation».
Une formation assurée par des organismes américains qui « exportent la démocratie » tels que l‘USAID, la National Endowment for Democracy (NED), la Freedom House ou l’Open Society Institute. Plusieurs dizaines d’ONG arabes de l’Atlantique au Golfe, dont quelques algériennes, ont en bénéficié de leur aide à travers des sessions de formation ou des subventions directes. [….]
Bizarrement, aucun drapeau américain n’a été brûlé pendant la contestation. La logique aurait voulu que les foules huent ceux qui ont soutenu les autocrates pendant des décennies
, affirme celui qui trouve déplacé qu’on l’accuse de verser dans la théorie du complot ou de suggérer que le monde arabe est incapable de se débarrasser de ses dictateurs sans l’intervention des pays occidentaux. Bien au contraire son livre regorge de note et de références vérifiables.[…]