La Fondation Terra Nova, proche du Parti socialiste, a formulé jeudi, jour anniversaire du 21 avril 2002, huit propositions pour réformer l’élection présidentielle, «défaillante sur bien des plans» et propose le «jugement majoritaire», au lieu du scrutin majoritaire.
Ainsi, Marine Le Pen, en dépit de son soutien fort par un noyau d’électeurs, obtient la mention «à rejeter» par une large majorité des Français. Avec le «jugement majoritaire», Marine Le Pen se retrouve à sa place : la dernière.
«Notre système électoral vieillit mal. Ses défauts sont de plus en plus visibles», assure dans une note Olivier Ferrand, président de Terra Nova, à un an de la présidentielle.
Terra Nova préconise notamment de «supprimer le scrutin majoritaire à deux tours, menacé d’un accident démocratique majeur» «l’élimination au premier tour du candidat plébiscité au second» et «la mise au centre du jeu démocratique d’une personnalité politique secondaire, voire rejetée par l’immense majorité des Français», en l’occurrence Marine Le Pen.
A sa place, «le jugement majoritaire» garantit la victoire du «meilleur» candidat et «hiérarchise les candidats en fonction de leur poids politique réel». «Au lieu de nommer un seul candidat, le ‘jugement majoritaire’ demande d’évaluer les mérites de chacun des candidats dans une échelle de mentions», de «très bien à à rejeter».
Dans ce scrutin à un tour, «chaque candidat obtient une mention majoritaire». Le vainqueur est celui qui a «la meilleure mention majoritaire». M. Ferrand propose également de «prolonger l’inscription au plus près du jour du scrutin».
Pour les candidatures, Terra Nova propose de supprimer la règle des 500 parrainages d’élus. Un «nouveau système de sélection» combinerait «une investiture par les partis politiques dits représentatifs» et un «parrainage populaire» (comme «un million d’électeurs, soit 2,5% de l’électorat»).
Le Parisien Terra Nova (Merci à Mandrin)