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« Ali Jiji est quelqu’un d’intelligent. Aujourd’hui, à l’audience, il affiche un profil apaisé. Il sait adapter son comportement en fonction des situations. Ne soyez pas dupes », synthétise et analyse Anne Givaudand, au ministère public, à l’adresse du tribunal…

Lundi en fin d’après-midi, un Montbéliardais est déféré au tribunal. Son « fan-club » se réunit devant le palais de justice. La police est appelée à la rescousse. C’est alors qu’Ali Jiji entre en jeu. Il vient dire aux policiers de déplacer leur voiture afin de ne pas mettre le feu aux poudres. « Mais il n’a pas d’ordres à donner aux fonctionnaires ! », tempête Anne Givaudand. Le ton monte, la situation part en sucette, débouchant sur une bordée d’injures et de menaces émanant de Jiji à l’endroit d’un policier en particulier : « Tu vas voir ton sourire, je vais te l’effacer. Je vais te crever, toi et ta famille. Je sais où tu habites et où tu te promènes avec ton bébé sale chtar (sic) ! » Fin du premier acte.

[…] Quatre heures plus tard, à 21 h, deuxième acte au moment où Ali Jiji arrive devant son garage. Une voiture de police vient se placer derrière, lui coupant toute échappatoire. À partir de là, les versions divergent diamétralement. Jiji dit n’avoir pas eu le temps de couper le contact qu’il était assailli par les policiers. Ces derniers parlent d’un chauffeur menaçant qui appuyait sur le champignon. Au final, le conducteur est délogé. Avec force. Pieds en avant, il est embarqué dans la voiture de police, avec des violences de part et d’autre. Le prévenu aurait même “croqué le doigt d’un policier”.

Le tribunal a condamné Ali Jiji à quatre mois de prison avec mandat de dépôt. Il devra aussi verser 1 000 € au policier mordu et 400 à celui menacé de mort.

Est Républicain

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