Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a estimé aujourd’hui sur BFM-TV que la question de la fermeture des frontières aux immigrés venant du sud de la Méditerranée relevait d’un «choix de société» et devait être débattue au sein des parlements.
Je n’ai pas à me poser des problèmes sur l’accroissement du nombre de musulmans, l’accroissement du nombre des musulmans est lié à des facteurs de migrations de population.
«Nous, nous essayons de vivre une attitude fraternelle et accueillante à l’égard de tous nos frères, le gouvernement et en l’occurrence le ministre de l’Intérieur a la charge de l’ordre public et d’un certain équilibre de la société», a déclaré le prélat.
«Que dans cette responsabilité, il veuille poser des conditions, c’est tout a fait légitime, ce qui est en cause, c’est les arguments qui peuvent être mis en avant, et en autre l’argument de la délinquance (…) ou des arguments de protection économique (…) si c’est cet argumentaire là qu’on met en oeuvre, ce n’est pas simplement une décision administrative de l’ordre public, c’est un choix de société, il est normal que des options aussi fondamentales que celle-ci soient débattues démocratiquement en particulier au sein des parlements», a t-il dit. […]
Pour les comportements à problèmes, Mgr Vingt-Trois a estimé «nous voyons bien qu’il y a des groupes minoritaires dans la religion musulmane en France qui veulent utiliser ces points de friction pour obtenir une identité médiatique, il ne faut pas les identifier à la religion musulmane».