De petits soldats du djihad, des prisonniers rétifs à l’autorité de leurs gardiens. C’est ainsi qu’apparaissent les sept détenus français de Guantanamo, à la lecture de leurs dossiers individuels révélés par WikiLeaks.
Agés de 22 à 41 ans lorsqu’ils ont été arrêtés en Afghanistan fin 2001, ils ont passé entre deux ans et demi et trois ans sur la base américaine. Leur tort : s’être trouvés en Afghanistan au mauvais moment, mus par leur foi radicale, devenant ainsi des “ennemis combattants”. Obsédés par leurs “liens” supposés avec des cadres d’Al-Qaida, les militaires américains les considèrent comme des sources à exploiter.
Les quatre premiers à être rendus à la France, le 27 juillet 2004, ont été Nizar Sassi, Brahim Yadel, Mourad Benchellali et Imad Achab Kanouni. Les trois derniers (Mustaq Ali Patel, Redouane Khalid et Khaled Ben Mustapha) sont arrivés en mars 2005, et ont été libérés. Seul Mustaq Ali Patel a échappé à une mise en examen dans le cadre d’une instruction ouverte à Paris fin 2002. Le sort judiciaire de cinq d’entre eux n’est toujours pas dénoué. (…)