L’affirmation de «l’égalité des droits» entre travailleurs français et étrangers et le pouvoir d’achat devraient dominer le 1er mai organisé ensemble par cinq syndicats. Un défilé qui leur permettra d’opposer «leurs valeurs» à celles du Front national, dont les militants et sympathisants défileront le même jour.
On ne laissera pas la rue au Front national sur les questions sociales. (Nadine Prigent, CGT)
Dans une période de reflux des grandes luttes sociales après l’échec des mobilisations de l’automne, impuissantes à bloquer la réforme des retraites, l’édition 2011 ne s’annonce pas comme un grand cru. «On ne va pas être dans un 1er mai exceptionnel», estime Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, à la différence de 2009 lorsque tous les syndicats s’étaient mobilisés ensemble contre l’hécatombe des plans sociaux, au plus fort de la crise. […]
Dans ce contexte qui offre peu de perspectives aux salariés, on assiste à «une course à la défense des classes populaires», observe-t-il. Les syndicats sont confrontés à l’offensive de l’extrême droite vers la classe ouvrière.
Outre un sondage, aux données toutefois fragiles, sur la position flatteuse qu’occuperait Marine Le Pen dans cette fraction de l’électorat, le «coming out» de quelques syndicalistes s’affichant comme candidats du Front national aux élections cantonales du mois de mars a été perçu par comme un signal d’alerte par les confédérations, qui ont réagi par un texte commun contre «la préférence nationale». L’un des mots d’ordre étant de «lutter pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, notamment concernant les travailleurs migrants».
Le Point (Merci à Vincent)