Deux personnes sont, ce jour-là, assises sur un banc à Wattrelos. R.H., 38 ans et Roubaisien, arrive, s’assoit à côté d’elles.Échange de phrases. Rien de précis. R.H. s’énerve, donne un premier « coup de pied au thorax » de l’une des deux victimes, explique le président du tribunal. « C’est le premier coup d’une longue liste. » Plusieurs jours d’ITT sont prescrits aux deux personnes, absentes de l’audience.
Audience qui n’aboutira pas car le tribunal la renvoie : il demande une expertise psychiatrique du prévenu. « Selon les auditions, on dit dans votre quartier que vous êtes un peu fou », dit le président René Zanatta.
R.H. est sans ressources, vit chez sa mère et a déjà vécu sept incarcérations. Pour le procureur, il doit être maintenu en détention d’ici au 28 juin, date de son prochain jugement. L’avocat écarte les risques de pression sur les victimes, mais le tribunal ne suit pas sa demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire.
(merci à Vincent)