Depuis le début de l’année, le recrutement d’informaticiens tunisiens et marocains par les SSII (sociétés de services en ingénierie informatique) françaises connaît un nouvel essor. Cet afflux de main-d’œuvre bon marché crée une situation de dumping social.
« Grâce à vos efforts et à votre assiduité, plus de 120 candidats ont été recrutés, toutes les demandes de cartes de séjour acceptées et les candidats placés avec succès en France chez des grands comptes tels que Société générale, LCL, BNP Paribas… »
Voilà ce qu’envoyait par mail, en février dernier, un cabinet de recrutement tunisien à son vivier de candidats locaux. Le message est toujours le même. Il s’agit d’une opportunité « exceptionnelle » de décrocher une mission ou un CDI en France.
Sans pignon sur rue ni site web, le cabinet organise des campagnes de recrutement pour le compte de SSII françaises. Si des SSII de taille modeste ou moyenne sont citées dans ces e-mailings telles que Uniware, Axones, Datavance ou Openbridge, de plus grandes y auraient également recours de façon plus discète.
En soi, le procédé n’est pas nouveau mais il connaît un nouvel essor depuis le début de l’année, au Maroc et plus encore en Tunisie. Non du fait des révolutions arabes qui auraient créé un appel d’air, mais plus prosaïquement pour accompagner la reprise du marché français. […]
(merci à Bill)