L’équipée de six jeunes blogueurs français dans la ville libyenne assiégée de Misrata a mal tourné, l’un risquant de rester paralysé après avoir été touché par une balle perdue.”Nous ne sommes pas venus ici pour couvrir une guerre, nous voulions juste voir une révolution comme celle en Tunisie”, a confié l’un d’entre eux lors d’une rencontre avec la presse vendredi à Benghazi, le fief de la rébellion dans l’est de la Libye.Les quatre hommes et deux femmes s’étaient rendus à Misrata fin mars, s’attendant à une chute rapide du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, confronté à une insurrection depuis la mi-février.
Mais les combats se sont intensifiés après leur arrivée et les six jeunes blogueurs, âgés de 24 à 26 ans et qui s’étaient rencontrés sur les bancs de l’université à Rennes (ouest de la France), ont décidé de rester pour témoigner de la situation dans cette ville portuaire de l’ouest de la Libye, la troisième du pays.Pendant plusieurs semaines ils ont posté sur l’internet des vidéos et écrit des blogs pour le site français d’information Rue89. […]
Interrogés pour savoir s’ils n’estimaient pas irresponsable de venir dans une zone de guerre sans assurance médicale, sans entraînement spécifique et sans parler l’arabe, l’une des blogueuses a répondu:
Je ne pense pas.Notre présence a apporté un soutien moral à la révolution, a affirmé un autre, portant un pin à l’emblème de la révolution libyenne.
C’est de la folie”, affirme toutefois un responsable d’une équipe de sécurité engagée par un grand média international. “C’est l’exemple typique d’individus qui n’ont aucun entraînement ni aucune expérience des zones de conflit et qui vont dans un endroit où l’on sait que les risques sont élevés […]
(merci à Latine)