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Ils seraient aujourd’hui des centaines à errer dans Nice, ville-terminus de leur quête d’un monde économique meilleur. Réduits à vivre dans la précarité

« Jamais on ne se serait attendus à trouver ça… » Ce matin-là, la grisaille du ciel se reflète dans les yeux d’Abdelhafid. Il semble loin le printemps, du moins ce printemps arabe bercé d’espoirs envolés. Abdelhafid a 28 ans. Il vient de Kebili, au cœur de la Tunisie. Il était boucher, avant. Lui aussi a cru à une vie meilleure en gagnant Nice, à l’instar des dizaines de compagnons d’infortune qui l’entourent sur le parking du foyer Adoma (ex-Sonacotra). Combien sont-ils à y avoir trouvé refuge ? « Trois cents », estiment-ils. Plus encore, selon certains.

Voilà bientôt un mois qu’Abdelhafid vit ici. Survit, plutôt. Depuis sa périlleuse traversée de la Méditerranée, ce jeune homme au sourire triste a « perdu huit kilos ». La galère, la débrouille sont devenus son pain quotidien. Alors il témoigne. Pour montrer la précarité quotidienne à laquelle sont réduits lui et ses compatriotes. (…)

NiceMatin

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