Les demandeurs d’asile qui occupaient depuis février un squat au 280, rue de Fougères, ont été délogés hier, à l’aube, par un impressionnant dispositif policier.
Pas un mot, pas un bruit. Seul le crissement du scotch perturbe le chant des oiseaux, aux premières lueurs du jour. Il est 6 h. Les demandeurs d’asile regroupent, par cartons, leurs affaires, et quittent, au compte-gouttes, le squat du 280, rue de Fougères.
Cet ancien bâtiment de l’État, laissé vacant par les services du ministère de l’agriculture, avait été réquisitionné en février par le Dal, association qui milite pour le droit au logement. Très vite, il avait vu affluer les immigrés venus, pour la plupart, du Caucase, de Mongolie et de l’Est africain. […]