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On l’a pris au mot. «Demandez à Antoine Griezmann quel a été son parcours du combattant pour trouver un club», nous avait lancé Erick Mombaerts lorsque le scandale des quotas a éclaté. En nous incitant à interroger le joueur de la Real Sociedad, le sélectionneur des Espoirs entendait mettre en lumière “l’autre” discrimination, celle qui existe à l’encontre des joueurs de petite taille. Et justifier la nécessité de modifier les critères de détection, l’un des points centraux de la fameuse réunion du 8 novembre.

S’il s’abstient de s’aventurer sur le terrain glissant des bi-nationaux, Griezmann nous a affirmé «comprendre» la démarche de Laurent Blanc. «Je ne peux être que d’accord avec lui, souligne-t-il. En Espagne, ils s’en foutent du physique et pourtant ils sont champions du monde. Pareil pour le Barça. Il n’y a que des petits, et ça ne les empêche pas d’être la meilleure équipe.» Pour bien illustrer la différence de mentalité entre les deux pays, le milieu de terrain raconte comment il a essayé de convaincre certains Bleuets de rejoindre la Liga l’an prochain. «Mais ils m’ont dit : “Non, c’est trop technique pour nous. Laisse nous en France”.» A l’inverse, lors du dernier France-Espagne, certains de ses équipiers à la Sociedad ont trouvé «”abusé” le nombre de joueurs grands et costauds» sous le maillot bleu.

Parce qu’il faisait partie des «petits» (1m40), Griezmann a été contraint de s’exiler en Espagne dès l’âge de 13 ans. Repéré lors d’un tournoi de jeunes à Paris par la Sociedad, il n’a eu besoin que d’un essai pour convaincre alors que toutes ses tentatives s’étaient révélées vaines en France. «Sochaux, Lyon, Auxerre, Saint-Etienne et Metz», le milieu de terrain récite de mémoire le nom des clubs qui lui ont fermé la porte. (…)

L’équipe.fr

Merci à Paracelse

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