Après avoir demandé en vain aux autorités locales de fermer des boîtes de nuit à Tichy à 15 km à l’est de Bejaïa, qui seraient devenus «des lieux de prostitution», les habitants de cette région sont passés à l’acte.
Le recours à la violence par les habitants est la conséquence directe du laxisme des autorités locales et centrales dans le traitement des revendications des manifestants. Leur silence a poussé les habitants à se faire justice eux-mêmes !
Dans la nuit de jeudi à vendredi, ils ont saccagé plusieurs hôtels de cette station balnéaire qui attire chaque année des milliers de touristes de toutes les régions du pays. Les façades de ces hôtels ont subi d’importants dégâts, ont affirmé à TSA des témoins.
Après un rassemblement devant le siège de la sûreté de Daïra, les contestataires ont ciblé quelques hôtels, y causant des dégâts importants et endommageant des véhicules en stationnement dans leur parc, a précisé la police à l’APS. «Le saphir bleu», «Le golf» et la «Villa d’Este» ont subi le plus de dégâts de cette «descente punitive», selon un gestionnaire d’hôtel qui a fait état d’affrontements entre assaillants et services de gardiennage. «Des familles et des enfants ont subi un grand choc», a-t-il affirmé.
Les manifestants ont fermé à plusieurs reprises la route nationale No 9 – qui relie Bejaïa à Sétif – pour réclamer la fermeture des boîtes de nuit de ces hôtels, devenus de véritables lieux de prostitution, selon les habitants. Les manifestants se plaignaient aussi de la dégradation des mœurs dans cette région conservatrice. Les habitants sont excédés par la présence dans cette station balnéaire de prostituées venues de toutes les régions du pays. Ces hôtels attirent des clients de tout le pays. Si durant la saison estivale ces établissements sont fréquentés par des touristes qui viennent passer des vacances au bord de la mer, en hiver, certains hôtels utilisent des prostituées pour attirer un autre type de clientèle.