A l’occasion du 66ème anniversaire des manifestations de Sétif, Mohamed-Cherif Abbas, chargé du portefeuille des Moudjahidine, a demandé à la France de faire repentance.
Les relations de l’Algérie et de la France ne pourront être construites sur de bonnes bases et de manière durable que lorsque la France aura reconnu ses crimes en Algérie.
Les massacres de milliers d’Algériens par les forces françaises dans trois villes de l’Est, dont Sétif, il y a exactement 66 ans, sont «une page douloureuse que l’Algérie ne peut tourner», a déclaré aujourd’hui Mohamed-Cherif Abbas, cité par l’agence APS.
La veille déjà M. Abbas mais aussi le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir) Abdelaziz Belkhadem avait insisté, à l’occasion de cet anniversaire, sur la nécessité pour la France de s’amender.
Le 8 mai 1945, alors que la France célébrait la victoire des démocraties sur le nazisme, des manifestations indépendantistes ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata. Elles ont été brutalement réprimées par les forces françaises faisant des milliers de morts. Les Algériens parlent de 45.000 victimes. Les Français de 1.500 à 20.000 morts, dont 103 Européens.