G. K., 33 ans, policier en région parisienne, était amoureux. Lorsqu’il a appris que sa compagne voyait un autre homme, il a complètement perdu les pédales et, à la fin de l’année 2008, a abusé de son statut de policier pour tenter de régler ses problèmes de coeur. Pour cela, il avait été jugé une première fois le 7 juillet 2009. Visiblement peu satisfait d’avoir été condamné à trois mois de prison avec sursis (une peine rédhibitoire quand on veut être policier), G. K. avait fait opposition au jugement.
Jeudi, il avait donc à nouveau rendez-vous avec la justice pour s’expliquer. Après quatre ans de concubinage, ce fonctionnaire surveillant les ambassades, ministères et autres personnalités politiques parisiennes avait découvert que sa compagne avait une liaison. Le 25 novembre 2008, il décide de la suivre, en compagnie de son cousin, alors qu’elle est passagère du véhicule d’une amie. À Vitry-en-Artois, pour stopper la voiture où se trouve madame, il actionne son gyrophare bleu après huit cents mètres de filature.
Le 7 décembre, il récidive et exhibe cette fois sa carte de police pour demander à des voisins de lui dire où s’est enfermée sa bien-aimée. « Comme si vous étiez de service alors qu’il s’agissait de régler un problème sentimental et personnel », insiste la présidente.
Abracadabrantesque
Pas très convaincant, G. K. a continué de nier les faits au tribunal, jeudi. Il assure ne pas avoir activé son gyrophare mais confesse toutefois avoir sorti sa carte, « pour rassurer les voisins parce qu’avec le racisme, voir un noir en pleine soirée taper à sa porte… »
Pourtant, même son cousin affirme qu’il a fait usage du gyrophare. […] […] Jugement : un mois de prison avec sursis et 600 E d’amende.