Au moins cinq boucheries halal dans l’agglo, des rayons de supermarchés qui apparaissent depuis quelques années. Le halal est en plein essor. Pour des raisons plus commerciales que religieuses.Au moins cinq boucheries dans l’agglo. Et des poulets, côtes d’agneau, canards ou steaks hachés affichant des autocollants «abattu selon le rite musulman», «contrôle de la mosquée d’Evry», ou «de Lyon» qui se multiplient dans les supermarchés. Le halal, qui obéit à des prescriptions religieuses, a la cote. Un marché ici en plein essor, loin des polémiques sur le burger du Quick de Roubaix nées il y a deux ans.
Au point que la Boucherie de l’Espoir, fermée en novembre dernier à la Grande-Garenne, «a beaucoup manqué sur le quartier», dit une cliente. Une nouvelle a ouvert ses portes il y a un mois à sa place, la boucherie Saint-Exupéry, qui travaille avec les mêmes fournisseurs et un abattoir de Limoges. Une reconversion pour Khalid Bellakhder, qui travaillait pour le club de foot de Basseau, et a pris Ali Lajmi, l’ancien boucher, comme employé et formateur. «C’est lui qui m’a transmis sa passion, dit Khalid Bellakhder, 32 ans. Il est le premier, à avoir ouvert une boucherie halal à Angoulême.»
C’était en 1991. Une rareté à l’époque. «Avant, les gens devaient aller dans les grandes villes comme Bordeaux ou égorger les bêtes directement chez les paysans, mais ce n’est plus possible aujourd’hui à cause des règles d’hygiène», dit Ali Lajmi.[…]
Il a fallu faire attention à ne pas le placer à côté du porc, même si les produits sont emballés.[…]
Pas de halal dans les cantines.Pas de demande franche de viande halal, «mais des demandes détournées». C’est la situation très minoritaire à laquelle est confrontée la mairie d’Angoulême au niveau des cantines scolaires.
Acheter halal signifierait que l’on verse une somme au contrôleur qui est souvent une mosquée. On ne peut pas financer un établissement religieux», dit Marie Marion, l’adjointe à l’éducation.[…]