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L’Angoumoisin comparaissait pour des menaces de mort. L’audience a plongé dans les doutes de la justice du quotidien. Éclairant.”Je vous souhaite bien du courage quant au choix de votre peine.” Cette phrase, c’est celle d’un juge d’application des peines (JAP) du tribunal de grande instance d’Angoulême. Extraite d’un rapport de trois pages concernant le cas de Jaouad, un Angoumoisin de 31 ans jugé hier par le tribunal correctionnel. Ce rapport précis plonge au coeur des difficultés quotidiennes de la justice.

Le 29 juin dernier, pour une broutille, Jaouad avait vu rouge. Il n’avait pas aimé qu’on lui rapporte que son petit cousin de 9 ans avait été «mis à l’amende par la cantinière». Une punition, en fait. Le grand cousin a débarqué dans l’enceinte de l’école primaire de La Grande-Garenne à Angoulême. Il avait voulu embarquer le petit. Les cantinières se sont opposées. Jaouad a répliqué:

Boniche», «j’aurai ta peau», «je vais te crever»…[…]

Le JAP pourrait se baser sur la dizaine d’expertises psychiatriques dont a été l’objet le prévenu.

Depuis dix ans, elles sont toutes contradictoires.» Et de citer leurs conclusions, diamétralement opposées. Ca ressemble à du Desproges et ce n’est même pas un sketch. «Cessons de le psychiatriser uniquement parce que personne n’en veut», écrit le JAP, balayant les expertises qui embrument plus qu’elles n’éclairent.[…]

La Charente Libre

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