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À la sortie du lycée Aubanel, des jeunes femmes remettent consciencieusement leur foulard islamique, dès les grilles de l’établissement dépassées. Étudiantes en BTS, elles sont en pleine session d’examen, et pour elles, enlever ce signe de leur confession musulmane est « toujours difficile. On est venu passer les épreuves sans nos voiles parce qu’on nous l’a demandé » expliquent-elles.

Ne pas polémiquer

Alors qu’elles avaient lu sur Facebook qu’il était possible de passer des épreuves avec ce signe religieux, elles ont appelé le rectorat, « qui nous a confirmé que c’était légal. Dans l’attente d’un accord du proviseur du lycée, Charles Ebguy, une des jeunes filles le contacte lundi, avant la première épreuve. Ce dernier leur demande de ne pas venir avec le voile, mais leur signifie qu’il les acceptera quand même si elles le font. Loin de vouloir déclencher toute polémique, elles décident finalement de ne pas se présenter avec.

Du côté du rectorat, on explique pourtant bien que « dans un établissement public, il est interdit de porter des signes religieux ostentatoires. Cependant, dans le cadre d’un examen, l’étudiant n’est plus considéré comme un élève, mais un candidat. Il est donc possible de porter le foulard. Cela n’empêche pas que l’on puisse demander à enlever le foulard pour vérifier l’identité. »

Les deux étudiantes en BTS n’aspirent qu’à une chose : passer leur examen tranquillement… et avec leur foulard. Reste à savoir si elles le mettront durant le reste des épreuves, qui se prolongent toute cette semaine.

Le Dauphiné

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