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Des femmes ne voulant plus sortir sans leur burqa veulent constituer une association sous le nom des «Amazones de la liberté». Rachid Nekkaz, le médiatique porte-parole de l’association «Touche pas à ma constitution», doit en outre débuter une tournée dans les capitales des pays du Golfe pour appeler au boycott sur la vente des armes françaises dans le monde.

L’association «Touche pas à ma constitution», projetait d’organiser une conférence de presse à l’occasion des trente jours d’interdiction du voile intégral dans l’espace public. A l’heure dite, pourtant, seules deux femmes en voile intégral attendent dans le hall de l’hôtel. Les fourgons de police, eux, sont en nombre. Pas de trace en revanche de Rachid Nekkaz. Et pour cause, il vient d’être arrêté, peu après l’interpellation de quatre femmes voilées qui l’accompagnaient. L’une d’elles, prise de malaise, aurait tenté de lui téléphoner. C’est en tentant de la rejoindre au pas de course qu’il aurait été, lui aussi, interpellé.

Plus d’une heure après, une seule des jeunes femmes arrêtées, Marie, avait pu rejoindre l’hôtel. «J’ai subi un contrôle d’identité, puis j’ai été fouillée. On m’a ensuite demandé de sortir du fourgon sans mon voile, ce que j’ai accepté. Mes amies, en revanche, ont refusé et ont été amenées au commissariat. Ce sera plus compliqué pour mes sœurs», racontait-elle, visiblement encore sous le choc. […]

Un mois après la mise en œuvre de la loi, l’association entend bien faire entendre sa voix et conteste les chiffres d’une trentaine de femmes verbalisées, communiqués par le ministre de l’intérieur Claude Guéant le 4 mai dernier. «Ces chiffres sont faux, fait savoir Jean-Bruno Roumégoux, son président. Au sein de notre réseau sentinelle de 288 femmes voilées, aucune amende n’est remontée. Seulement quatre procès-verbaux d’audition ont été dressés, mais il n’y a pas eu d’amende déposée.»

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