Ni charter, ni Karcher.
Le slogan du collectif D’ailleurs nous sommes d’ici” se positionne clairement contre la politique de l’immigration menée par le gouvernement, assimilée à “du racisme d’État”, et pour “la régularisation des sans-papiers”. Ce nouveau rassemblement a été créé en mars et réuni des syndicalistes, des politiques et des artistes. “Des personnalités qui ont considéré qu’il fallait réagir”, indique Christokis Georgiou, qui relaie cette initiative sur Montpellier.
Le socialiste Paul Alliès, à titre personnel, en fait partie et place le sujet au cœur de la campagne électorale qui démarre.
Aujourd’hui, la question des droits des étrangers est équivalente à celle de la peine de mort. C’est le peuple de gauche qui doit imposer ce sujet au cœur des présidentielles”, estime-t-il.
Pour la Cimade, Jean-Paul Nunez approuve l’initiative contre une politique de stigmatisation des étrangers qui, observe-t-il, “fait son chemin dans la société française” et s’exprime, notamment, à travers les scores et sondages favorables au Front national.
Si on ne réagit pas, si on ne se bat pas, c’est notre humanité qui va disparaître”, explique le pasteur, qui s’inquiète notamment de la prochaine loi Besson – du nom de l’ancien ministre de l’Intégration – qui durcit les conditions de maintien en France des étrangers. “On est entré dans une période quasi-vichyste. Il faut inverser la tendance et affirmer calmement que l’immigration est une chance” dit, de son côté, le comédien et metteur en scène Dag Jeanneret.[….]
(merci à Trencavel)