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L’affaire qui secoue le football français est emblématique de l’état de défiance qui mine notre société. Un procès en sorcellerie a été instruit contre quelques responsables de la FFF, dont l’emblématique sélectionneur national, Laurent Blanc.

Ils sont accusés de racisme et soupçonnés ¯ pour avoir prononcé les mots « blacks » et « quotas » ¯ de vouloir « blanchir » l’équipe de France. En faisant peser pareil soupçon, au moment où la dernière mode du prêt-à-penser est « Indignez-vous ! », les accusateurs jouent sur du velours, de même que ceux qui ont transmis à la presse les enregistrements « volés » pour mettre ces responsables en difficulté.

Depuis, c’est le bal des hypocrites. Première hypocrisie : celle qui consiste à oublier que dans les cités où vivent ceux que l’on prétend protéger du racisme, c’est bien ces mots-là qui ont cours : au pied des immeubles, les « blacks » se nomment ainsi. Faire croire que la cohabitation harmonieuse passe par la police des mots est entretenir une illusion. (…)

Deuxième hypocrisie : celle qui consiste, pour tous ceux qui tirent profit de leur image médiatique, à se draper dans la position des pourfendeurs de l’infâme. Cela ne coûte rien, mais il y a de la notoriété ¯ et parfois de l’argent ¯ à gagner. (…)

Pourtant, s’interroger sur la nécessaire diversité des critères de recrutement en vue de former l’élite du football français n’est pas scandaleux. (…)

La plupart de ceux qui s’indignent feignent de croire que leurs grandes déclarations antiracistes vont améliorer les choses. Mais ils répandent un climat de suspicion et d’inquisition qui va rendre plus difficile le travail des éducateurs au contact de la réalité. (…)

Editorial de Ouest-France

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