S.B., une vingtaine d’années, se demande toujours ce qui a bien pu lui arriver, le 26 mars, dans une rue centrale de Pamiers, alors qu’il venait de sortir de son appartement et s’apprêtait gentiment à déambuler dans la ville. En fait, il a eu simplement le malheur (et le réflexe) de fixer droit dans les yeux un jeune homme arrivant en face aux côtés d’un copain et peut-être aussi de refuser de donner la cigarette qui lui était demandée. Toujours est-il que, sans autre forme de procès, ledit M. lui tirait aussitôt un coup de poing dans le nez (fracture et déviation de la cloison nasale), son compère, T., parachevant l’œuvre par une « grosse claque ».[…]
Pour Mme le procureur, « on ne saura jamais ce qu’il s’est réellement passé : l’alcool ? Et des agresseurs qui ont dit avoir eux-mêmes eu peur ?
Déjà condamnés pour violences .Eu égard au passé judiciaire (tribunal pour enfants) à connotation de « violences » des deux agresseurs, trois mois assortis du SME avec obligation de travailler seront prescrits par le ministère public. Pour la défense (Me Baby), « le passé judiciaire des deux n’est pas si éloquent que ça, les efforts d’insertion (preuves à l’appui) étant de plus réels ». Et de plaider l’indulgence devant un concours de circonstances fortuites.
Délibéré : trois mois sursis et mise à l’épreuve (deux ans) pour les deux, qui devront « travailler » et indemniser la victime.