« Vous pouvez commencer à étudier sérieusement l’emplacement, sur les ponts du Potomac, des nids de mitrailleuses et des tanks qui devront arrêter le déferlement des hordes affamées… »
Ces mots furent prononcés dans les années 60 par René Dumont devant les notables médusés de la Banque mondiale à New-York.
Rien n’endiguera ces tsunamis humains
Aujourd’hui, 12 millions de clandestins aux Etats-Unis, des milliers de réfugiés à Lampedusa, des épaves surchargées de naufragés errant sur nos mers… […]
Mais tous les Le Pen, les Hortefeux, les Guéant, tous les atrabilaires racornis du monde peuvent revoir leur copie, rien, rien n’endiguera ces tsunamis humains.
Ouvrir les portes plutôt qu’elles ne soient enfoncées
Aucune frontière, aucune porte, aucune force régressive, même pas les mitrailleuses, ne résisteront à la terrible pression. On ne résiste pas plus à de tels séismes humains qu’à un tremblement de terre ou à une éruption volcanique. On s’y adapte, on compose, on en accepte la destinée, à la japonaise.
Le mieux serait de commencer tout de suite. D’ouvrir nos portes avant qu’elles ne soient défoncées, de faire une petite place à ces voyageurs infortunés. Comment, je ne sais pas, mais de toute de façon, au-delà même de toutes saines préoccupations humanitaires, nous n’avons pas le choix !
D’autres y pensent aussi, bravant l’effroi général : « 12 millions de clandestins, une chance pour l’Amérique. Nous devons les régulariser » (10 mai 2011, Barack Obama, président d’origine africaine d’un pays de migrants contre lesquels aucune tribu indienne ne put rien). […]