Pour Paul Quinio, que l’avocat Gilbert Collard et avant lui l’ancien président de Reporters sans frontières Robert Ménard «disent tout haut le bien qu’ils pensent des idées du Front national» indique qu’il y a bien «un danger Le Pen».
En 2002, Lionel Jospin a aussi perdu pour avoir négligé l’enjeu des classes populaires.
Les Collard et Ménard sont plus des ânes qui vont à l’abreuvoir boire une mauvaise soupe que des oiseaux de mauvais augure. Ils sont moins les révélateurs de la porosité dans l’électorat, notamment populaire, des idées du FN, qu’une confirmation du danger Le Pen. Oui, celui-ci existe, et la légèreté de certains responsables de gauche face au risque d’un nouveau 21 avril, à l’endroit ou à l’envers, laisse pantois.
Comme laisse pantois le débat qui monte au Parti socialiste sur l’impossible reconquête de cet électorat populaire très mouvant. A qui doit prioritairement s’adresser le PS ? Aux classes populaires ? Aux classes moyennes ? Telle serait la dernière question en vogue. […]