La ministre de l’Economie Christine Lagarde a pris à plusieurs reprises des décisions contraires à l’avis des services de Bercy dans le règlement de l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais, affirme le Canard enchaîné mercredi en s’appuyant sur un rapport de la Cour des comptes.
Des révélations qui interviennent alors que la ministre des Finances est citée comme candidate potentielle pour reprendre la tête du FMI (Fonds monétaire international), après l’inculpation pour agression sexuelle et tentative de viol de son actuel patron, Dominique Strauss Kahn. Ce rapport de la Cour des comptes pourrait représenter la seule ombre au tableau de Christine Lagarde, le FMI ayant envie de sérénité après l’affaire DSK.
Selon le Canard Enchainé, la Cour des comptes épingle notamment le choix en 2007 d’une procédure d’arbitrage pour trancher le contentieux, jugé «contraire aux intérêts» de la puissance publique par l’Agence des participations de l’Etat (APE) citée dans le rapport.
Le document relève aussi l’absence de recours après la condamnation du Consortium de réalisation (CDR, gérant le passif du Lyonnais) par un tribunal arbitral en juillet 2008 à verser 240 millions d’euros à M. Tapie, plus une centaine de millions d’intérêts et 45 millions pour préjudice moral.
Le Parisien