Mounir, 41 ans, Mehrez, 42 ans sont des récupérateurs… occasionnels. Le premier a fait l’objet d’un licenciement économique, le second, chauffeur routier grièvement blessé dans un accident de la route n’a jamais pu reprendre le travail. Ces deux quadragénaires – ils se connaissent depuis environ huit ans et travaillaient ensemble – ont été surpris, par les policiers, le 17 mars vers 2 heures, à la sortie des garages abandonnés de la galerie Wagner, à Nîmes (quartier de Pissevin). Selon les policiers et le parquet, les deux hommes étaient en possession de câbles téléphoniques appartenant à France Télécom.
Des câbles qu’ils auraient coupés et récupérés dans les sous-sols insalubres et abandonnés de la copropriété Angloros 1 et prévus de revendre ensuite. A 1,60 € le kilo. Conséquence ou pas… Pour le quartier de Pissevin, les dégâts sont importants. Le laboratoire de biologie de la galerie Wagner, des particuliers ou encore La Poste ont été privés de téléphone pendant plusieurs jours.
On passait par là par hasard. Lorsque nous sommes arrivés, on a vu qu’il y avait une télé, raconte Mounir. C’est pour ça que nous sommes rentrés dans les sous sols…On a récupéré les câbles dénudés et brûlés qui traînaient dans l’eau reprend Mehrez. Mais on n’a pas coupé de câbles… On n’est pas des voleurs”. Pour leur défense, les deux hommes assurent qu’ils n’auraient pas “coupé des fils alimentés”… et pris le risque de s’électrocuter. “On a peut-être endommagé quelque chose mais nous en sommes pas sûrs […]