Le mouvement lancé par des milliers de jeunes Espagnols pour protester contre le chômage endémique s’est poursuivi jeudi avec la même intensité, à trois jours d’élections municipales et régionales où les socialistes au pouvoir risquent d’essuyer une lourde défaite.
Les manifestants, surnommés par les médias “los indignados” (les indignés), demandent aux électeurs de ne voter dimanche pour aucun des deux grands partis du pays, le PSOE (socialiste) et le PP (Parti populaire, opposition de droite). Les électeurs sont conviés aux urnes dans 13 régions et 8.116 communes.
Des sondages donnent le PP gagnant à Séville, quatrième ville du pays que le PSOE administre depuis 12 ans. Barcelone, deuxième ville du pays, pourrait être emportée par les nationalistes catalans du CiU, mettant fin à 32 ans de pouvoir socialiste. Ce qui ne laisserait au PSOE aucune des quatre plus grandes villes, qui regroupent 14% de la population.