A un mois des élections du Conseil français du culte musulman (CFCM) et de ses instances régionales, Lhaj Thami Breze, président du CRCM Ile-de-France, nous livre ses impressions sur ces prochaines échéances et émet des propositions quant à la réforme des statuts que doit subir le Conseil. Il est également membre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).
L’UOIF a œuvré pour que l’islam s’enracine en France et traite avec l’Etat.
A l’approche des élections du CFCM et des CRCM, quel bilan d’abord dressez-vous de vos trois mandats à la tête de votre CRCM ?
[…] On a beaucoup travaillé sur les problèmes existant entre les mairies et les associations locales en jouant le rôle d’intermédiaire pour rapprocher les points de vue des uns et des autres. Nous avons travaillé avec les mairies pour faire avancer la question des carrés musulmans, avec les conseils généraux pour trouver des solutions concernant l’abattage rituel et les cantines scolaires pour des repas de substitution et nous avons intégré un volet du dialogue interreligieux à nos actions. J’ai fait de mon mieux avec les moyens dont nous disposons pour combler les carences financières et les compétences humaines. Je quitte le CRCM en ayant la sensation d’avoir réalisé quelques avancées.Quel regard portez-vous sur le CFCM désormais ?
Le CFCM a réussi à réaliser trois objectifs majeurs lors de son premier mandat. Il a engagé le processus d’institutionnalisation du culte musulman, a établi une relation de confiance avec les différentes tendances et a banalisé les relations entre le culte et son environnement. […]