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Arte – 21/05/11

Tout commence en 2010, lors d’un voyage en Afrique du Sud du ministre géorgien de la Diaspora. La Géorgie peine à se nourrir et dépendrait, à plus de 80 % de denrées importées. Le gouvernement espère que les Boers contribueront à atténuer ce problème en investissant dans l’agriculture locale et en s’installant en Géorgie, riches d’un savoir-faire à transmettre. Un projet qui paraît irréel et qui suscite beaucoup de scepticisme. Mais 90 fermiers boers ont visité les contreforts sud du Caucase ces 6 derniers mois.

Les Boers, cette minorité blanche, commencent à se sentir à l’étroit en Afrique du Sud. Le climat d’insécurité – 3.000 de ces fermiers auraient été tués depuis la fin de l’Apartheid, en 1994 – et la réforme agraire, qui a fait suite à la fin de l’Apartheid leur font craindre un scenario identique à celui du Zimbabwe voisin, où les fermiers blancs sont expropriés. Pour François et Juanita Venter, Piet et Marty Kemp, la Géorgie est providentielle. Chacun paie son billet d’avion, coûteux, pour ce voyage entre la pointe sud de l’Afrique et Tbilissi. Une preuve de leur réel intérêt. Un grand pas qu’ils s’apprêtent à faire, un gouffre sépare ces Boers des paysans géorgiens, culturel, linguistique, technique, les climats et conditions de culture sont très différents. Mais le gouvernement géorgien leur offre des conditions très attrayantes : des conseils pour l’achat et le choix de leur future ferme, une fiscalité très faible, une terre vendue à prix cassé, à condition d’employer un certain nombre de Géorgiens sur leur exploitation…

(Merci à Manu&France)

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